L’ENVERS du DECOR ou l’invisible des LIENS, exposition d’Elisabeth Lombard

Peintre – tisseuse d’images

Depuis quand peignez-vous ? 

Depuis l’âge de mes 10 ans si j’en juge par les aspirations maternelles à mon sujet. Message subliminal compris quelques années plus tard. Nous avions comme amies communes, Frida Kahlo, Rosa Bonheur, Camille Claudel et Suzanne Valadon.

Venant d’une famille de peintres, académiciens et collectionneurs je voyageais enfant au travers de récits, images, objets, collectés ici et là.

Le « prix » à payer de ce choix de vie, fut celui d’une longue marginalité, peuplée de phobies et de (riche) solitude.

Comment construisez-vous votre tableau ? Partez-vous d’une esquisse préparatoire ? 

Sur le lin mouillé s’applique la trame bâtisseuse, orthogonale. Une esquisse vient suggérer un début de narration, dans ses grandes lignes, directement sur la toile. Ne fige ni n’explique. L’histoire in fine appartenant au regardeur.

Je travaille donc sans filet …

Etes-vous une artiste toulousaine ? 

D’adoption, certainement depuis les années 2000. Date à laquelle j’ai quitté Paris et Lyon pour un nouvel Atelier. Je suis tombée sous le charme d’une ville à taille humaine ; terreau d’une vie culturelle plurielle.

Vous sentez-vous impliquée dans la vie associative fleurissante propre à la ville de Toulouse ? 

En tant que membre du CA des Arts en Balade, je m’investie dans un projet d’équipe visant à faire découvrir au public les nombreux talents « cachés » au sein des ateliers et tiers lieux, à l’occasion du dernier week-end de septembre.

Depuis 8 ans je participe à l’exposition des 111 des Arts, à la Chapelle de l’Hôtel Dieu. Association qui œuvre par ses dons, à la recherche médicale sur les maladies infantiles et qui fêtait sa 20ème année en 2021 ! …

Par ailleurs j’interviens en temps qu’animatrice auprès d’un Public en Fragilités. Une confiance réciproque acquise sur le nombre des années « nous » a permis de donner naissance à des œuvres de belle et étrange qualité ; tant par leur esthétique que par leur témérité. La plupart des participants n’étant pas des « habitués » du pinceau, ni de l’image ; trouvent leur rythme, leur « sujet », leur inspiration. Creusent le sillon de leur obsession plastique. Deux expositions ont déjà vues le jour…